Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas.

Ce mardi, un climat printanier règne sur la plage du Valais. La végétation sort ses plus beaux atours et les aplombs de falaise se parent de fleurs de merisier, exubérance frivole des mimosas qui s’en donnent à cœur joie, quelques primevères et autres giroflées se partagent les allées et bordures des cabanes. Les ajoncs, moins populaires car piquants, sont aussi de la fête et poussent sur le poudingue (roche sédimentaire caractéristique de Cesson).

Le site est désert. Je pique-nique à l’emplacement d’une cabane disparue, sur sa dalle fantôme restée en place. Un escalier jadis remontait vers le plateau, il n’en subsiste que quelques marches.

La vue est imprenable et j’imagine les anciens occupants en villégiature  vivre les pieds dans l’eau au contact direct avec la nature.

S’offre le spectacle des allées et venues d’oiseaux migrateurs se gorgeant de nourriture avant le départ proche pour des destinations nordiques. Les oies bernaches, particulièrement actives et nombreuses, partagent l’estran avec les jeunes goélands, les huîtriers pies (Haematopus ostralegus) et quelques autres limicoles.

Une aigrette garzette (Egretta garzetta) fait bande à part et fouille dans les algues des trous d’eau. 

Je reprends les chemins et décide de longer l’avant-port qui jouxte la plage du Valais.

Je foule un sol qui a gagné sur la mer au nom du développement économique du cinquième port maritime de France et la notion de protection de l’environnement n’a, semble-t-il, pas effleuré les promoteurs de ce projet.

Je peux constater à marée descendante une zone d’ensablement qui n’est que le début d’un bouleversement d’un site dit protégé.

La cause des cabanes du Valais,

c’est un peu le pot de terre contre le pot de fer……

Seule consolation, j’ai une vue imprenable sur le site du Valais.

De l’autre côté, j’arrive donc au port du Légué. Changement de décors d’une rive à l’autre.

Rive droite, activité portuaire industrielle et rive gauche, habitations et divers bateaux de plaisance modestes échoués à cette heure.

Je débusque un vieux doris au détour d’une petite jetée, et un petit bateau de pêche  à quai désarmé depuis un certain temps.

La ballade s’achève à l’entrée du port devant le phare de Plérin sous la tour (dite la tour de Cesson)

Hier, visite à la plage du Valais dès 8_heures pour assister au lever du soleil sur la baie de saint Brieuc.

Temps clair et glacial, les planches du quai sont glissantes, pas question dans un premier temps de s'arrêter pour un croquis. Alors je déambule dans le labyrinthe des cabanes du Valais avec mon chien Vicky, fidèle protectrice de sa maîtresse imprudente.

Au détour d'une ruelle, je me retrouve nez à nez avec Marie et son chien "petit Loup". 

Marie,  habitante de la plage du Valais, adopte immédiatement mon projet de valorisation par l'art plastique de son domaine de prédilection.

Echanges de téléphones et nouvelles aventures en perspective. Marie s'amuse alors à rebaptiser Vicky "chien du Sénégal" à cause de son pelage noir ébène

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Le temps se réchauffe en même temps que les cœurs et le moment est enfin propice au petit croquis du jour.

La marée est basse et la mer est retirée bien loin dans la baie : un coin de rocher accueillant une petite cabane est immortalisée sur le papier.

10 heures : visite au CRAC - Comité de Réflexion et Animation de Cesson -.

J'y suis accueillie par Monsieur Baron et me présente comme artiste peintre et animatrice; il promet de me recontacter bientôt. 

Une petite pause café s'impose alors au café de La République "Chez Nancy", véritable base stratégique et lieu de réconfort depuis le mois de juin dernier.

Nancy demande des nouvelles et n'hésite pas à offrir toute information utile sur la vie locale, tout en taquinant ses clients habitués du matin. Ici l'affiche du stage est mise bien en évidence à hauteur des yeux près de la porte.

Dicton du jour de Nancy : "Quand on s'y sent bien, on y revient ...."

Pour ne pas faire mentir ce dicton, je décide de réserver une table pour le déjeuner. 

Au cours du déjeuner, Nancy me présente une charmante dame de 82 ans (qui ne les fait pas), elle se prénomme Marie. Tiens, deuxième Marie du jour ! Habitante de Cesson, passionnée de peinture, elle se raconte et se met à chanter sous l'influence d'un verre d'eau rougie  " nos vieux pommiers au mois de mai charment les cœurs..." extrait de "j'irai revoir ma Normandie". 

14h00, je retourne à la plage du Valais dans le but de rencontrer les instigateurs de la défense des cabanes du valais. 

J'ai de la chance et je retrouve Gaspard à sa cabane fraîchement repeinte.

Rendez-vous est pris pour participer à la prochaine réunion du comité d'animation et préparer la prochaine manifestation culturelle programmée pour le 21 avril. 

Mon premier dessin de la plage sera utilisé pour la promotion de cette journée

suite des aventures au prochain article du blog....